Les femmes dans l’Aéronautique

Johana RUBY Instructrice FI

Faisons tout d’abord un point sur l’année 2022 (en tout cas, jusqu’en Mars). Selon le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), la filière est prête à former des profils qui ne seraient pas forcément aujourd’hui tournés vers l’aéronautique. Un objectif qui vise en particulier les femmes, qui ne représentent encore que 30 % des embauches au sein de la filière.

Selon le GIPAG (Groupement des professionnels et industriels de l’Aviation Générale), le pourcentage de femmes pilotes au sein d’Air France ne dépasse pas les 9,1 %. Elles sont plus nombreuses chez les PNC avec 66 % et seulement 14 % dans le secteur de la maintenance, chez Air France Industries. L’association Airemploi développe, tous les deux ans, une opération « Féminisons nos métiers ».

Plusieurs associations ont vu le jour depuis ces quelques années, défendant les valeurs des femmes dans l’aéronautique comme l’AFFP (l’Association Française des Femmes Pilotes) qui est composée de femmes modernes, femmes pilotes privées ou professionnelles et femmes de l’Air, partageant une même passion (lien: En savoir plus sur l’association des Femmes Pilotes).

Les femmes d’Aéropyrénées

Ghislaine BARRERE, CEO d’Aéropyrénées depuis le début des années 2000, représente l’objectif principal du secteur aérien: féminiser l’aéronautique.

Composée de 10 femmes, l’école veut développer cette mixité. Ghislaine, Mélanie, Laela, Laurence, Véronique, Sylvana, Alexandra, Marie, Alexandrine, Charlotte: certains de ces prénoms vous seront peut être familiers, en lien avec vos échanges parmi nos différents services comme la direction, la comptabilité, l’administratif, le commercial ou encore la maintenance de nos avions. En bref vous l’auriez compris, nos femmes sont là, présentes et s’investissent dans le milieu.

Journée de la femme 2022

Marie, mécanicienne chez Aéropyrénées

Marie , 24 ans, mécanicienne depuis 2016 chez Aéropyrénées nous parle de son parcours. Après 3 ans de bac pro système & cellule, et une année de mention complémentaire, elle a pu exercer sa passion et obtenir une licence professionnelle 3 ans après.

La maintenance en général l’a toujours intéressée (depuis ses 11 ans). “A l’époque, je retapais des moto dans le garage de mon papa. Au cours de mon stage de 3éme je suis tombée dans le monde aéronautique. Mes vacances scolaires me permettaient d’apprendre à connaître ce monde” nous explique-t’elle. Redonner vie à une machine, comme la remettre totalement en état: c’est sa passion.

Aujourd’hui, elle remonte des avions et les entretient. Pouvoir voler une fois le travail effectué, c’est pour elle LA récompense, c’est ce qui la motive le plus dans son travail.

A l’heure actuelle, nous sommes de plus en plus, reconnues pour notre précision et notre caractère obtus. Le monde machiste dans ce milieu n’existe quasiment plus. Nous sommes reconnues au même titre que les hommes” nous rassure-t’elle.

Pour finir notre petite interview, nous lui avons demandé de vous donner quelques conseils: “Pour se lancer : il faut être déterminée, ne jamais baisser les bras et  surtout être passionnée. Se lever les matins et être heureuse“.

Marie BAIJARD-PORCHERON mécanicienne avion